Le route d'eau et le Port du Noyer

24/07/2023
La route de l'eau et le Port du Noyer
Au pied de l’ancienne île de Vix, côté nord, passe encore aujourd’hui une des nombreuses « routes d’eau » qui serpentaient jusqu’au XVIIe siècle à travers les vases de l’ancien golfe des Pictons. Parmi elles, cette « route d’eau de Vix à Ecoué » permettait aux paysans vizerons de rejoindre le continent, à Montreuil, du moins d’aller et venir entre le bourg et les marais situés au nord. De plus, cette route d’eau filait jusqu’à la Sèvre niortaise, assurant ainsi le lien avec la place commerçante de Marans. Les dessèchements du XVIIe siècle, tout en bouleversant les paysages, n’ont pas effacé la route d’eau, même si le canal du Pont aux chèvres et surtout le canal de Vix la coupent depuis lors. Jusqu’à il y a quelques décennies, la route d’eau jouait un rôle majeur dans les déplacements des Vizerons. Plusieurs ports s’égrainaient au pied des maisons : le port de la cure, en bas de l’école privée ; le port à Naudon, en bas de l’église, où se trouvait un lavoir mobile récemment reconstitué ; le port aux Rouches, en bas de la rue du même nom ; ou encore le port des Noyers.
 
Au milieu du XIXe siècle, c’est Isaïe Mallard, gendarme, et son épouse d’origine vizeronne, Véronique Pageaud qui possèdent la demeure. Elle passe ensuite à leur fils, Oscar Mallard, militaire, dont l’épouse Louise-Emilie Feillet est librairie à Fougères (Ille-et-Vilaine). Décédée en 1964, Madame Mallard née Feillet lègue sa bibliothèque à la municipalité de Vix : ces livres forment le fond ancien de la bibliothèque municipale.